Ginette Kolinka l'une des dernières survivantes de la Shoah au Lycée René Cassin à Arpajon

Le lundi 6 décembre 2021 le Lycée René Cassin (Arpajon) recevait, une invitée admirable : Ginette KOLINKA l'une des dernières survivantes de la Shoah.

Passeuse de mémoire et porteuse d'espoir, cette femme de 95 ans est venue témoigner pour les 455 élèves de terminale du lycée.
Elle a été accueillie par le Maire Christian BERAUD, la Proviseur Hélène LE TEXIER, son adjointe Françoise BERNARD, sa Gestionnaire-Comptable Elisabeth WRONSKI, les professeurs d’Histoire-Géographie et la professeure documentaliste.
La salle Charlotte Delbo accueillait 112 élèves tandis que les 340 autres assistaient à l’intervention depuis leurs salles de classe en visioconférence et pouvaient poser des questions via un groupe WhatsApp créé pour la circonstance.

En juillet 1942, la famille de Ginette CHERKASKY fuit son domicile parisien en raison de son arrestation imminente. Ils rejoignent alors la zone libre, non occupée par les Allemands, et trouvent refuge à Avignon(Vaucluse).
Le 13 mars 1944, à 19 ans, Ginette CHERKASKY est arrêtée avec son père, Léon CHERKASKY, son petit frère de 12 ans, Gilbert et son neveu, par la Gestapo à la suite d'une dénonciation.
D'abord incarcérée à la prison d'Avignon puis à celle des Baumettes à Marseille. La famille est ensuite internée au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). Un mois plus tard, la famille est déportée en direction du camp d'Auschwitz-Birkenau (Pologne). Dès l'arrivée du train, son père ainsi que son frère sont gazés. Ginette, quant à elle, est sélectionnée pour le travail et rejoint le camp des femmes.
D'octobre 1944 à avril 1945, Ginette connaît un parcours marqué par son passage dans les camps de Bergen-Belsen en Allemagne et de Theresienstadt (Terezin) en République Tchèque. Au camp de Bergen-Belsen, elle travaille dans une usine de pièces d'aviation. Elle contracte le typhus durant cette période.
Durant cette période, elle rencontre avec Simone VEIL et Marceline LORIDAN-IVENS.
En mai 1945, elle change de camp mais, à son arrivée, le camp est libéré. Elle est rapatriée à Lyon avant de rejoindre Paris le 6 juin 1945 pour retrouver les membres de sa famille qui ont survécu : sa mère et quatre de ses cinq sœurs.

Ginette KOLINKA déroule son récit et répond aux questions des élèves avec une grande patience et toujours avec une pointe d’humour !
Elle a fait de la transmission et du devoir de mémoire son combat. Son message a profondément touché les élèves et les adultes présents.

Son éditeur dit que « malgré une destinée assombrie à son origine, elle rayonne par sa bienveillance engagée et son sincère message d'amour ».

A lire : Ginette KOLINKA, avec Marion RUGGIERI, "Retour à Birkenau", Grasset, 2019.

 

Mise à jour : mars 2022