Projets PEGASE 2021-2022

La Fondation Daniel et Nina Carasso et l’académie de Versailles expérimentent la généralisation des arts à l’école.

En 2018, la Fondation Daniel et Nina Carasso et l’académie de Versailles ont lancé PEGASE, un programme expérimental de généralisation des arts à l’Ecole. Le programme a pour ambition d'étudier les conditions de réussite d'un plan de généralisation de l'éducation artistique et culturelle à l'échelle d'un établissement scolaire. Pour l'année 2021-2022, 22 nouveaux projets, rassemblant près de 2000 élèves, sont recensés.

PEGASE a pour objectif de soutenir l’éducation artistique et culturelle, de la maternelle au lycée, en encourageant des projets transdisciplinaires ambitieux, conçus et menés en lien étroit avec les partenaires culturels du territoire.

Ainsi, cinq établissements de l’académie de Versailles participent à cette opération :

  • Regroupement d’écoles de Chalo-Saint-Mars et de Saint-Hilaire (91),
  • Collège Ariane de Guyancourt (78),
  • Collège Eugénie Cotton d’Argenteuil (95),
  • Lycée Polyvalent Marguerite Yourcenar de Morangis (91),
  • Lycée professionnel Léonard de Vinci de Bagneux (92).

Un programme expérimental d’éducation artistique et culturelle

PEGASE, programme expérimental de généralisation des arts à l’école, contribue pleinement à la réussite scolaire des élèves. Il vise à développer des pratiques artistiques et culturelles dans des établissements scolaires d’un territoire donné, en collaboration avec les équipes pédagogiques et les acteurs culturels du territoire.

Le programme, conçu pour 5 ans, a débuté en 2018. Les professeurs sont invités à présenter, chaque année, des Projets Artistiques et Culturels en Territoire Educatif (PACTE), avec une équipe pluridisciplinaire, des objectifs pédagogiques articulant démarche artistique et/ou scientifique, co-construits avec, au moins, une structure culturelle partenaire et prévoyant le rayonnement du projet dans l’établissement.

Malgré la crise sanitaire, les projets articulant les trois piliers de l'éducation artistique et culturelle - rencontres avec les professionnels, parcours de spectateur, pratiques artistiques ou scientifiques -, ont pu être menés à bien, permettant à l’art et la culture d’être présents dans le quotidien des élèves et leur offrant la possibilité de continuer à faire communauté.

Expérimental et innovant, PEGASE fait l’objet d’une évaluation, menée sur toute la durée du programme par l’Observatoire Universitaire International Education et Prévention (OUIEP), sous la direction de Benjamin Moignard, maître de conférences en sciences de l’éducation.Ainsi, le programme PEGASE a pour ambition d'étudier les conditions de réussite d'un plan de généralisation de l'éducation artistique et culturelle à l'échelle d'un établissement scolaire.
Depuis le lancement du programme en 2018, plus de 7 000 élèves et 80 enseignants et une cinquantaine de partenaires culturels ont donné vie à plus de 100 projets recouvrant des domaines artistiques et scientifiques variés.

Françoise Pétrovitch, artiste plasticienne et marraine du programme PEGASE

Je n’ai pas de modèle préconçu ou de recette à imposer en tant que marraine. Je souhaite simplement montrer les coulisses du travail de l’artiste, du processus créatif fait de persévérance, d’expériences… Cela ne tombe pas du ciel. L’apprentissage, ça dure toute la vie.

 

Dans un premier temps, je vais correspondre avec les classes, sous toutes formes, rédigées, dessinées, numériques. Nous allons apprendre à se connaitre et à tisser du lien, puis je vais rencontrer les classes. Je vais ensuite créer une vidéo autour du mot « PEGASE ». J’ai imaginé pour le marrainage de mettre en ligne le making of, pour ainsi montrer comment l’on travaille dans un atelier.

Plus de détails sur le site du réseau PEGASE.

Cette année, dans le programme Pégase

Pour l’année scolaire 2021-2022, 22 projets ont débuté en septembre dans les cinq établissements partenaires, rassemblant près de 2000 élèves.

Le programme est désormais soutenu par l'artiste plasticienne Françoise Pétrovitch, marraine du projet, qui va partager son expérience et son regard d’artiste, afin de nourrir et enrichir la construction des projets artistiques et pédagogiques.

Ces nouveaux projets ont vu le jour dans le champ de la culture scientifique et technique, par l'exploration de la nature et de la biodiversité, thèmes au cœur de nos enjeux de société, mais aussi par l'appréhension du numérique, un domaine dans lequel les élèves sont immergés en permanence.

Cinq de ces projets sont présentés ci-après.

PEGASE : focus sur 5 projets déployés sur l’année scolaire 2021-2022

"La sculpture, de l'objet à l'abstraction - Voyage dans un monde fantastique"

Ecole élémentaire de Saint-Hilaire (91)

Les élèves travaillent sur les représentations de la figure du monstre à travers la sculpture, grâce à un partenariat avec l’espace d’art Camille Lambert de Juvisy-sur-Orge et l’artiste Caroline Kennerson : construction du corps d’un monstre à partir d’objets récupérés et recouverts de plâtre, puis réflexion sur la mise en mouvement du corps humain par la céramique, le modelage et l'émaillage. Les élèves prolongeront ce travail par une correspondance avec Françoise Petrovitch dont l’une des estampes a été prêtée à la classe. "Nous avons accueilli Rougir avec plaisir, nous lui apprenons beaucoup de choses. Elle déteste les divisions mais elle adore les dictées. Grâce au projet PEGASE, nous sommes des apprentis artistes ! "

"Créer avec un smartphone : s'engager collectivement"

Collège Eugénie Cotton d'Argenteuil (95)

Les smartphones peuvent devenir de nouveaux supports de création et même, d’interaction. Loin de n’être que des objets individualisants, ils permettent l’émergence d’activités artistiques collectives, à distance comme en local. EnsadLab, laboratoire de recherche en art et en design de l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris et La Maison du geste et de l'image s'associent pour proposer aux élèves la conception d’une enquête, un inside game, à la redécouverte de la personnalité d’Eugénie Cotton. Les portes des salles du collège deviennent les portes à pousser pour découvrir les différents aspects de son engagement : scientifique, féministe, communiste. Dans une démarche créative et technique, les élèves sont amenés à créer, à partir d’un pack de téléphones portables, un dispositif éphémère qui ne peut être activé que par la mise en collectif des élèves.

"Environnements"

Collège Ariane de Guyancourt (78)

Le projet Environnement(s), en partenariat avec la ferme de Bel Ebat et la réserve naturelle nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines, s’adresse à 3 classes de 6e du collège. Les nombreuses œuvres in situ jalonnant l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines leur donneront l’occasion de questionner les liens entre arts et nature et de découvrir autrement leur ville, et leur environnement urbain, social et intime. Un parcours dansé, musical et théâtral leur est proposé. Eveil aux valeurs humanistes que porte la danse Hip-Hop au travers d’un travail avec le chorégraphe Iffra Dia, approche théâtrale de textes littéraires parlant de la nature avec Nathalie Hanrion de la Compagnie In Cauda, environnement sonore avec Isabelle Olivier, harpiste et compositrice.

"Le lycée avant le lycée - Imaginaire et réalité"

Lycée professionnel Léonard De Vinci de Bagneux (92)

Et si les lycéens rêvaient de leur lycée idéal ? C’est ce que propose ce projet d‘urbanisme participatif associant l’architecture et les arts du cirque. Il s’agira, pour les élèves engagés dans ce projet, de croiser géographie, écritures, images et sons, en partenariat avec la Preuve par 7, le Plus Petit Cirque du Monde, la Maison des arts de Bagneux et le Conseil d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement des Hauts-de-Seine (CAUE 92). « Le lycée avant le lycée », c’est le nom de la permanence architecturale située à Bagneux, pour la construction de son futur lycée général sur la colline des Mathurins.

"De cour en jardin en passant par la coulisse"

Lycée polyvalent Marguerite Yourcenar de Morangis (91)

Accompagnés par la compagnie Légendes Urbaines, en résidence aux Bords de Scènes, les lycéens emprunteront un parcours du spectateur et de pratiques artistiques autour du hip-hop. À travers l’atelier théâtre, les groupes d’écriture, l’étude de textes, ils développeront des compétences linguistiques, orales, techniques, et apprendront à maîtriser leurs émotions. Les sorties seront couplées à des interventions d’intermittents du spectacle pour comprendre l’envers du décor, découvrir de nouvelles approches et de nouveaux métiers mais également appréhender l’art sous de nouveaux angles. Ces immersions prendront forme lors d’une restitution en fin d’année.

 

Mise à jour : mai 2023