Séminaire automnal du BAL

THÉMATIQUE 2021: L'IMAGE À L'ÉPREUVE DES MACHINES - RECONFIGURATIONS DU VISIBLE - LUNDI 25 ET MARDI 26 OCTOBRE 2021

LE BAL est une plateforme indépendante d’exposition, d’édition, de réflexion et de pédagogie, dédiée à l’image contemporaine sous toutes ses formes : photographie, vidéo, cinéma, nouveaux médias. Créé en 2010 par Raymond Depardon et Diane Dufour grâce au soutien de la ville de Paris, LE BAL est une association à but non lucratif. Son pôle pédagogique, La Fabrique du Regard mène un travail en profondeur avec des jeunes dans les quartiers politiques de la ville, les réseaux d'éducation prioritaire, dans les territoires éloignés d'une offre culturelle et artistique. En 13 ans, ce sont 25 000 jeunes formés, 3 200 enseignants et 500 artistes impliqués dans 250 quartiers. L’objectif : permettre aux jeunes de penser le monde en images, former des regardeurs, actifs et concernés par les profonds bouleversements qui traversent nos sociétés.

L'image à l'épreuve des machines - Reconfigurations du visible

« Qu’y a-t-il de commun entre une manifestation surveillée par des drones et une foule modélisée par infographie ? Qu’arrive-t-il quand une intelligence artificielle usurpe l’identité d’une personnalité publique pour lui prêter des propos haineux ? L’oeil humain sait-il encore discerner la silhouette d’un paysan de celle d’un soldat dans le viseur d’une caméra thermique ? Il y a vingt ans, le cinéaste et théoricien allemand Harun Farocki interrogeait déjà ces images “opératoires”, dont la fonction n’était ni de distraire ni d’informer, mais de contrôler et de réaliser un certain type d’opérations, le plus souvent, de surveillance et de reconnaissance. Or voilà que ces images produites par des machines ont débordé le champ militaro-industriel pour investir toutes les sphères de l’existence, engageant ainsi un tournant majeur dans la culture visuelle contemporaine. Quels régimes d’(in)visibilité engendrent-elles ? Quels effets sociaux, politiques mais aussi anthropologiques induisent-elles ? Et peut-on encore parler d’“image” à leur égard ? Que devient l’expérience du sensible à l’âge des algorithmes ? ».

Sous la direction et la modération de : Ada Ackerman, chargée de recherche au CNRS, commissaire d'expositions – Alice Leroy, maître de conférences en études cinématographiques à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée –Antonio Somaini, professeur en études cinématographiques, études visuelles et théorie des médias à l'Université Paris Sorbonne Nouvelle.

Mise à jour : juillet 2021