À la rencontre de 40 étudiants de l’université Paris Nanterre.

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Découvrez les temps forts d'une rencontre entre des étudiants et des professionnels de l'éducation, plongeant dans les défis et les collaborations au sein de l'éducation prioritaire.

La DSDEN 92 sur tous les terrains

Histoire de l’éducation prioritaire, REP et REP+, projets collaboratifs avec des acteurs institutionnels et associatifs, coopération avec les parents d’élèves… Voilà quelques sujets évoqués par des personnels de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale des Hauts-de-Seine (DSDEN 92) lors d’une rencontre avec près de 40 étudiants à l’université Paris Nanterre le mardi 6 février 2024.

personnels de la DSDEN à l'université Paris X

Alexandre Bothua, conseiller pédagogique, Anne Rossard, professeur des écoles, Juliette Antonini, CPE, Safia Aouimer, assistante sociale en faveur des élèves.

À la rencontre de professionnels de l’éducation

Cette intervention, organisée par Jeanne Demoulin, maîtresse de conférences et responsable du master sciences de l’Éducation, parcours cadres d’intervention en terrains sensibles, s’inscrivait dans une « Journée des métiers ».
Juliette Antonini, CPE dans un collège, Safia Aouimer, assistante sociale en faveur des élèves au sein d’un REP+, Alexandre Bothua, conseiller pédagogique auprès de l'IEN-A DASEN pour le 1er degré et Anne Rossard, professeure des écoles en REP+ ont participé avec plaisir à cette rencontre afin de contribuer à la construction du projet professionnel des étudiants. Chacun a présenté son parcours, ses missions, son environnement de travail et le cadre de sa pratique professionnelle. Ils ont également insisté sur l’importance de la coopération avec l’ensemble de la communauté éducative et avec des partenaires extérieurs à l’École (mairies, associations…).

La coopération pour lutter contre les inégalités

« Certains d’entre vous seront amenés à travailler avec des acteurs de l’Éducation nationale ; il est donc important de partager une culture professionnelle commune » : c’est ainsi qu’Alexandre Bothua a débuté cette présentation. Cette dernière visait à mieux faire connaître le contexte institutionnel et les spécificités du travail en REP/ REP+ en insistant sur l’importance de la coopération avec les parents d’élèves et les partenaires de l’École. Il a terminé son intervention en citant le code de l’éducation : « Le service public de l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l'égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Il reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d'apprendre et de progresser » (code article L111.1).

Anne Rossard a illustré les propos d’Alexandre Bothua par des exemples concrets tirés de sa pratique professionnelle quotidienne au sein d’un réseau d’éducation prioritaire. Dialoguer avec les parents et partager avec chacun les codes de l’École sont au cœur de son métier de professeur des écoles. En outre, elle a mis en lumière le travail réalisé en partenariat avec une association et la mise en œuvre de dispositifs permettant d’accompagner des élèves sur plusieurs années. « Chaque professionnel a sa mission et chacun a sa place. En milieu associatif, vous verrez l’enfant dans un cadre différent de celui de l’école. Il est donc important que nous communiquions sur nos attendus, nos outils et que nous comprenions la temporalité de chacun », a-t-elle conclu.

Des projets de terrain collaboratifs

L’intervention de Juliette Antonini répondait aux interrogations de certains étudiants se destinant au métier de CPE. Après avoir résumé son parcours, incluant une expérience d’assistante d’éducation dans un lycée professionnel en terrain dit « sensible » et ses missions actuelles, elle a évoqué l’internat de son établissement. Celui-ci accueille à la fois des élèves basketteurs pouvant ainsi allier leurs études et la performance sportive et des élèves rencontrant des difficultés, notamment sociales, susceptibles de nuire à leur scolarité. En outre, elle a décrit son travail collaboratif avec le programme de réussite éducative de la ville de Nanterre pour des jeunes en difficulté bénéficiant d’un accompagnement spécifique en dehors de l’établissement. Au programme pour eux : des temps de médiation, des interventions de prévention, avec des travailleurs sociaux, des psychologues, le référent police et un accompagnement particulier lors de leur retour au collège. Enfin, Juliette Antonini a insisté sur la nécessité d’avoir des connaissances juridiques solides pour exercer ce métier.

Décrochage scolaire, climat scolaire, protection de l’enfance : tels sont les trois axes du métier d’assistant.e de service social en faveur des élèves qu’a évoqués Safia Aouimer. En REP+, elle exerce au cycle 3, ce qui permet d’agir non seulement dans le champ de la prévention mais d’avoir aussi un suivi des actions mises en place. Établir des diagnostics territoriaux fait également partie de son métier pour proposer des réponses adaptées. À nouveau, l’importance de la coopération avec les familles a été soulignée. À titre d’exemple, Safia Aouimer a exposé un projet initié l’année dernière avec les parents d’élèves sur la lutte contre le harcèlement. « Comment travaille-t-on ensemble ? » : tel était le maître-mot de cette action.

Cette présentation était suivie d’un moment de convivialité autour d’un café permettant aux étudiants de dialoguer de manière plus informelle avec ces professionnels de l’Éducation nationale qui se sont montrés disponibles pour poursuivre ultérieurement ces échanges.

Mise à jour : février 2024